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Reviews Archives: 2001-2010 (Fr) » Susumu Hirasawa
CD Review - Susumu Hirasawa - Jiku no mizu (review by Jihon)
Title: Susumu Hirasawa - Jiku no mizu (Water in time and space)
Score:
Label: Polydor K.K.
Catalog no.: HOOP-20343
Release Date: 01/09/1989
Playing time: 43'13"
Tracks: 10
From: Japan
Price: 3.011¥
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Voici pour le fun le premier opus de Mr HIRASAWA (Berserk, Paranoia Agent), c'est plutôt pour la curiosité et les fans du maître, car la qualité de ses albums n'est remarquable qu'à partir de "Sim City". Jetons tout de même un coup d'œil.

Nous trouvons en première piste "Halden Hotel", on trouve d'emblée ce type de chant typique à Susumu ainsi que les chœurs qu'il aime tant. Le fond musical est plutôt folklorique, c'est assez surprenant, un peu étrange même. Cela fait presque composition de jeu vidéo, c'est plutôt déroutant.
Vient ensuite "Soul home" avec des bruits d'oiseaux en fond et une petite mélodie au synthé, on est loin de la qualité actuelle des compositions douces de Susumu, sauf pour le chant, c'était déjà bien maîtrisé. Mais disons que la qualité musicale n'est pas encore optimale, c'est original et agréable tout de même à écouter.
Dans le genre de la piste 1, nous trouvons "Coyote", sorte de chanson qui pourrait être tirée d'un animé pour enfant ou d'un jeu vidéo (ou jeu TV à la limite), c'est plutôt médiocre, mais heureusement Susumu a littéralement anihilé ce style ^^.
Nous trouvons ensuite "Solar Ray" avec un peu de guitare et clavecin, sur fond de chœur et de pop, c'est terriblement kitch (ça a 15 ans rappelons-le) bref passons sur cet essai foiré.
Une piste instrumentale ensuite avec "No Workshop" certains samples de guitare sont bons mais les rares paroles sont assez étranges et le tout n'est pas agréable à l'écoute. C'est expérimental certes même original mais de là à écouter cela chez soi, il faut en vouloir (mais c'est une des rares fois où on entend Susumu partir en délire dans ses chansons).
L'informatique revient avec une voix robotisée pour "Dune", un morceau qui n'a pas trop subi l'érosion du temps, bien qu'on soit très loin de la qualité actuelle de ses compositions.
Voici ensuite la chanson qui a le moins vieilli c'est "Frozen Beach" magnifique composition entre guitare électrique, percussions exotiques et chant ethnique, une magnifique composition. La piste de loin la meilleure de l'album !
Une petite composition instrumentale ensuite à la guitare, c'est "Water of Time and Space", rien à dire, c'est un morceau classique.
Avant-dernière piste "Skeleton Coast Park", piste instrumentale donnant dans le folklore japonais, c'est plutôt sympa, les quelques paroles sont agréables, le tout passe sans problèmes mais aucun sentiment ne ressort de cette chanson (tandis que maintenant chacune de ses compositions est très chargée émotionnellement).
Voici la dernière piste, que j'aime énormément aussi c'est "Venus", sublime composition chantée avec une simple guitare. C'est très épuré et rappelle certaines comptines japonaises, c'est agréable et change du style expérimental parfois de mauvais goût des pistes du début. En bref, un final magnifique joué par Susumu lui-même.

Au final, un premier album bien décevant avec seulement deux bonnes pistes (7-10) mais il faut dire que Susumu était bien en avance sur son époque avec son style expérimental (un peu comme Jean Michel Jarre en France à la même époque). Depuis, Susumu a beaucoup évolué et cela se sent depuis 1995 dans Sim City, autrement dit, ses premiers albums étaient des essais, j'ai voulu les écouter par curiosité et aussi parce que j'aime ses compositions actuelles (depuis 1995). Un CD à découvrir pour les fans du maître mais pas pour ceux qui préfèrent les compositions actuelles (ils seront très déçus), dans tous les cas, il est intéressant de comparer son évolutions musicale de 1989 à 2004.

Copyright © Jihon (avril 2005)