Il
s'agit du premier album major des Malice Mizer (composé
alors de Mana, Kozi, Yuki, Gackt et Kami) sorti en 1998 (dissolu en fin
2001). On pourra noter que ce premier album varie dans les styles, ce qui est
logique sachant que chacun des membres a pris part aux chansons (Gackt pour "Le Ciel", Yuki pour "Syunkiss",…).
A noter la notoriété du groupe grandissante à ce moment (l'arrivée
de Gackt remplaçant Tetsu).
Côté musical, c'est du Visual Kei d'excellente facture, en quelques
sortes que ces musiques se prêtent au jeu du théâtre (ce qui
est logique).
On commence se sublime album avec "~de
merveilles", une belle intro étrange à souhait avec
un peu d'orage en arrière-plan et des bruits de pats.
Première
chanson, "Syunikiss ~Nido me no Aito~",
dans l'art du grand théâtre gothique et baroque. Une intro à
la Danny ELFMAN, annonce le chant mélancolique de Gackt environné de clavecin, accordéon, et autres cuivres. En bref, une
ambiance démente et mélancolique au possible, ça commence
bien !
Piste suivante, "Bel Air ~Kûhaku
no Toki no Naka de~", qui commence sur une mélodie de boîte
à musique genre carillon. Le son électrique déjanté
de Malice Mizer arrive ensuite avec Gackt.
J'adore la pause musicale au milieu, la fin monte crescendo, c'est vraiment du
très bon rock ! (oui, depuis j'aime le rock, c'est pour dire ^^).
On
continue en piste 4 avec "Illuminati"
qui commence sur des murmures étranges et une mélodie au synthé
faisant penser aux films d'horreur italiens des années 70. On peut même
rapprocher à un moment d'une ambiance de cirque, le tout toujours très
sombre. Gackt y chante toujours aussi bien ^^.
On
change encore de style avec "Brise",
piste dans un style très rétro (avec de l'orgue), rien à
redire, l'ambiance est vraiment unique et déjantée, les effets sonores
y jouent pour beaucoup.
Piste 6, "EEGE ~Sugisarishi
Kaze to Tomo ni~", une belle ballade chantée par Gackt mettant en avant la guitare, c'est beaucoup plus classique.
Nous sommes en
piste 7 avec "Au Revoir" (pas chantée
en français) qui rappelle un peu la piste précédente dans
le fond, on a droit à du violon, c'est très classe. Une bonne chanson
rock qui prime surtout pour la partie piano et violon associée au rythme
de la batterie.
On arrive en piste 8 avec "Ju
Te Veux" (faute comprise) pour une chanson encore plus délurée
que les précédentes. L'ambiance est comme dire… Il faut écouter,
c'est drôle et malsain en même temps, étrange. La chanson donne
plus dans la pop que dans le rock, c'est plutôt étrange, à
écouter ^^.
Le style évolue avec "S-Conscious"
plutôt angoissant (avec mélodie frénétique au synthé)
et avec une rythmique hard très rapide et bruyante, associée à
une voix radio. C'est étrange, plutôt expérimental, j'ai été
déçu car c'est un peu répétitif, dommage…
Nous
voilà en piste 10 avec une chanson signée Gackt,
c'est "Le Ciel", autant dire que
c'est une de mes préférées, très douce, aérienne.
Des instruments légers, une ambiance douçâtre, c'est magnifique.
Et ici, on se rend vraiment compte de la beauté de la voix de Gackt.
Avant-dernière piste, qui renoue avec l'esprit gothique, c'est "Gekka
no Yasôkyoku", sorte de valse au clavecin et castagnette, c'est
l'ambiance Malice Mizer quoi. Une des chansons les
plus étranges, mais que j'adore, on voit le goût des Malice
Mizer pour l'ancienne France baroque, sublime.
On termine en beauté
avec une piste que j'adore, c'est "Bois De Merveilles",
mini ending sous forme de valse chantée avec une belle mélodie au
violon. On se croirait vraiment dans un film, c'est magique et signe la fin
des "merveilles". Une piste vraiment unique !! Les Malice
Mizer ont sorti le grand jeu pour ce final baroque exceptionnel.
Conclusion : un album étrange mais envoûtant au possible. Au début, je ne pensais pas pouvoir adhérer à l'univers mélancolique et gothique de Malice Mizer mais je dois avouer avoir trouvé du charme à cette forme de théâtre baroque et surtout à la voix de Gackt. À écouter impérativement !