Voici
le dernier album des Malice Mizer avant leur séparation
(2001), sortie en indies en 2000, cet album est toujours fidèle à
l'esprit gothique mélancolique et théâtral du groupe, comme
toujours une ambiance unique.
Un court prologue
pour commencer "Bara ni Irodorareta Akui te",
court morceau à l'orgue donnant le ton général.
On trouve
tout de suite après "Seinaru Toki Eien no
Inori" avec une magnifique suite du prologue à l'orgue,
peu à peu des chœurs fuyants s'installent, l'ambiance est transylvanienne
^^. Le morceau dure plus de 8mn, c'est plus parlé que chanté, car
comme l'indique le titre c'est une sorte de prière (inori) avec des sons
de cloches. L'ambiance musicale est démente. La fin chantée accompagnée
de chœurs est splendide.
Piste 3 "Kyomu no Naka
de no Yuugi", qui commence un solo de piano accompagné
d'effet d'écho, la mélodie est toujours aussi belle, l'ambiance
est un peu space opéra avec les chœurs arrivant et la rythmique rock et
gothique. Le morceau est instrumental, uniquement interprété par
les chœurs, c'est impressionnant.
On passe en piste 4 avec "Kagami
No Butou Genwaku" qui débute sur du clavecin et toujours
une rythmique rock, le chant est assez spécial, plutôt chanté
avec distorsion et alternance avec la troublante voix du chanteur. La partie instru
est magnifique (merci Mana !), autant dire que la
voix de Klaha est porteuse d'émotions.
Passons
en piste 5 avec "Mayonaka Ni Kawashita Yakusoku"
toujours dans l'esprit "opéra", une fois encore Klaha chante peu mais superbement bien, c'est plutôt la partie ambiance qui prime,
un peu similaire au morceau précédent.
Voici un morceau que
j'adore "Chinurareta kajitsu" avec
une intro a l'orgue et clavecin splendide, Klaha y
chante de manière étrange et rapide, une chanson un peu bourrin
et surchargée, mais dans l'ambiance ça passe bien.
Piste 7
"Chikasui Myaku no Meiro" qui commence
sur un chant a cappella et s'accompagnant de harpe, c'est assez pur et limpide
surtout dans la voix et la backvocal. On croirait un peu un conte en musique,
c'est très beau, on n'entend pas Klaha.
On enchaîne en piste 8 avec "Hakai no hate"
sorte de morceau rock symphonique avec des chœurs déchaînés.
Le rythme est très rapide et l'ambiance chœurs - opéra ajoutée
au rock colle bien, très original.
Avant-dernière piste "Shiroi
hada ni kuruu ai to kanashimi no RONDO" morceau instrumental magnifique
au début, qui alterne avec quelques couplets de Klaha,
c'est plus un long morceau d'ambiance qu'une chanson, mais ça n'en reste
pas moins fascinant !! Ici on apprécie bien la voix de Klaha vraiment grave.
Dernière piste "Sakai
no chi to bara" qui commence sur une mélodie de boîte
à musique qui, rapidement, s'enchaîne à une partition au clavecin
assez démente, en d'autres termes, un final gothique et opéra des
plus beaux que j'ai entendu ! Non pas une chanson mais donc un prologue sublime.
Conclusion : Mana nous fait vraiment part ici de son immense créativité, personnage ô combien fascinant, son univers troublant mêlant gothique, théâtre, rock est magique. Sans compter la voix de Klaha plutôt troublante mais juste. Il s'agit donc plus d'un CD d'ambiance que de réelles chansons. Mais il vous faut écouter ses morceaux à l'orgue, clavecin, rock, boîte à musique, bref, un univers mélancolique mais je le répète : fascinant. Malice Mizer signe ici un album d'exception, tous sans exception devez posséder ce CD, adepte du groupe ou non, rien que pour la beauté des compositions et leur charme. Indispensable !