Voici la seconde partie de l'album Balance (album uniquement en vente sur le site de Kokia). Espérons que celle-ci soit aussi réussie que la première (VICL-63278) !
"Wasure mono" démarre dans le calme avec quelques sons électro, du piano, de la guitare et quelques discrètes percussions. KOKIA commence à chanter de lointaines vocalises, puis, commence vraiment à chanter. Elle chante doucement (peut-être un poil trop par rapport au volume musical). C'est une mélodie assez lente, portée par les divers effets de l'instrumentation, c'est mignon, relaxant. Le refrain ne crée pas de rupture, la chanteuse y chante simplement un peu plus haut. Cette chanson un tantinet monotone donne une impression de calme et de bien-être, ce n'est pas un tube, mais une agréable piste pour débuter l'album.
"Ooki na senaka" (n°2) enchaîne dans un style différent. Un léger riff à la guitare, un piano doux et des percussions sourdes. KOKIA commence à chanter, elle va un peu plus haut que dans la chanson précédente. Le ton reste un peu le même, rien de trop rapide, une ambiance de velour. Vient le refrain qui est assez étonnant. Il n'a rien de particulièrement original, mais, au lieu de s'accélérer ou d'augmenter d'intensité comme on s'y attendrait, il s'épure. Plus de rythme, apparition de violons et du piano doux qui donnent une impression très angélique, on s'envole porté par un petit nuage blanc. Comme la précédente, tout ça ne déborde pas d'originalité. Mais très jolie piste quand même.
"Obaa-chan" (n°3) est une piste que j'ai beaucoup apprécié. Le piano commence tout simplement. On retombe un peu dans le style enfantin (sans être dérisoire) de Song Bird, et c'est ça qui est touchant ici. KOKIA chante doucement avec un effet de voix de jeune fille. Parfois elle chuchote presque. La mélodie est simplissime, instrumentalement très épurée, seulement au piano. C'est doux, c'est mignon, c'est tout chou, ça respire l'innocence. Le petit solo du piano renforce encore cette impression. La piste se termine tout simplement sur quelques dernières notes du piano. Chanson toute simple et très jolie.
"Sarusuberi no yureru koro" (n°4) commence à la guitare et avec un effet de petites percussions de bois. Nous retombons dans quelque chose de plus classique. Seulement accompagnée de la guitare, KOKIA monte assez haut dans les notes (surtout au refrain), mais toujours en douceur. Le refrain est souvent dans des tons mineurs. On se laisse emporter, tout ça est très reposant. Le refrain qui s'inscrit dans la continuité est, comme je l'ai dit, plus élevé dans les notes, assez beaux (désolé, j'ai épuisé ma liste d'adjectifs). Là non plus, rien d'original, mais beau quand même.
"Home" (n°5) continue dans le même style. La chanson pose son ambiance décontractée avec une guitare, du synthé et… surprise… une flûte de pan. Cette dernière se tait pendant les couplets. Des percussions apparaissent. Tout ça nous fait imaginer une fin de journée tranquille dans une banlieue japonaise lorsqu'on retourne à pieds chez soi. Le chant (puisqu'il faut que j'en parle) est comme le reste de la chanson, calme, lent, un peu dans le spleen de fin d'après-midi. Le tout n'est pas "barbant"… mais presque trop calme et trop lent, on attend presque la fin de la chanson.
Vient "Vintage love" (n°6). Il pleut. Un piano doux commence à jouer. Là on est chez soi en train de regarder la pluie tomber derrière sa fenêtre. Après une longue introduction où on commence à se dire que c'est une piste seulement instrumentale, KOKIA commence à chanter. Elle n'est accompagnée que du piano et de la pluie tombante. C'est une mélodie assez mélancolique, tout dans les mineurs, presque triste. La voix est douce et chuchotante, je ne dirais pas réconfortante, mais dans le même esprit. Elle reste très douce et calme alors qu'elle chante haut, ce qui est une très belle performance (essayez de chanter très haut sans gueuler) qui démontre, encore une fois, une facette de son immense potentiel vocal. La chanson se termine avec la pluie, le piano et la voix s'étant tus sur un ton mineur. Une jolie chanson mélancolique.
"Bridge" (n°7) commence à la guitare, puis plusieurs instruments s'ajoutent, notamment un synthé, des percussions et un alto qui rajoute un petit plus à cette ambiance déjà très sympa. Les instruments se calment pour faire place à la superbe voix, seulement accompagnée de la guitare et de quelques effets. C'est une chanson en anglais, ce qui change déjà un peu des précédentes. Durant le refrain, tous les instruments reprennent et la voix a un petit effet qui la fond dans l'ambiance. C'est très beau, on plane totalement dans cet univers doux et pourtant revitalisant. En s'approchant de la fin, le refrain répété prend encore plus d'ampleur, mélangeant différentes voix de la chanteuse. Puis, ça se termine doucement accompagné de la contrebasse et des dernières notes de guitare. C'est une très bonne piste, qui redonne un peu de vigueur dans l'univers assez mielleux de cet album (je ne dis pas que c'est moche pour autant !).
"Hajimari" (n°8) reprend dans un style plus lent. On commence au piano très doux, puis presque directement du chant. Les couplets sont assez épurés, la mélodie est lente et emportante. Le refrain est en fait uniquement musical. Le tout s'intensifie peu à peu, le piano descend plus bas, la voix se fait plus puissante, plus imposante. C'est très beau, c'est fort. Puis, le tout se calme, descendant gentiment vers la fin de la chanson. Bien qu'un peu mélancolique, c'est une très bonne piste.
Voici la deuxième version de "Infinity" (n°9), déjà présente sur l'autre partie de l'album (VICL-63278). Par comparaison, celle-ci est plus épurée que la première. On débute avec un chant uniquement accompagné de guitare. Puis, plus tard, vers le refrain, apparaissent un ou deux violons qui donnent une profondeur supplémentaire à l'ambiance. Le tout reste cependant très léger, plus aéré, plus pur que l'autre version. À ce stade, on pourrait comparer ce contraste comme les deux versions de "Song of pocchong" sur The Voice et Fairy dance. Puis, quand on ne l'attendait plus, l'intensité arrive pendant le refrain ; la basse se fait plus forte, la guitare plus entraînante, la voix plus puissante. C'est magnifique. Enfin, tout se relâche pour laisser place à la lente descente vers la fin. Un beau rêve qui se termine doucement.
"Sekai no owari ni" (n°10) commence avec un rythme sourd et lent, accompagné de piano. KOKIA commence à chanter. Pour l'instant, ça n'a rien de vraiment original. C'est au refrain qu'on trouve le principal intérêt, on y entend ce qu'on aime entendre ; de jolies montées vocales dans une mélodie assez belle ainsi qu'une plus profonde intensité musicale. Apparaît une guitare, un peu de batterie. La chanson se termine sur un ralentissement général. Une bonne chanson dont l'inoriginalité des couplets est bien compensée par la qualité musicale du refrain.
"Tsumihoroboshi no uta" commence très calmement. KOKIA y chante tout doucement accompagnée du piano. C'est une simple et très belle mélodie. Les couplets sont simples, beaux (les petit "hmm hmm" sont tout choux) et ne se refusent pas des montées dans les aigus. Le refrain est puissant, tout aussi épuré dans l'instrumentation mais d'une beaucoup plus grande intensité (mais plus court aussi), on se laisse totalement emporter. La chanson se termine dans un relâchement général de l'instrumentation. Pour terminer, le piano joue quelques notes d'au revoir. Une très très belle chanson pour terminer l'album.
Conclusion : Bien, je pense qu'après ça nous pouvons dire que c'est une deuxième partie assez réussie dans l'ensemble. Les chansons y sont assez longues (6 minutes en moyenne) et il faut dire que la première partie de l'album est un tantinet pesante. Les chansons sont belles mais il y a trop de chansons lentes par rapport aux chansons énergiques, il aurait fallu diluer un peu. La seconde partie en revanche (à partir de "Bridge") est mieux dosée sur le plan de l'intensité. Ce n'est pas le meilleur album de KOKIA mais il a tout à fait sa place dans l'univers musical de la chanteuse.