Aah, Windaria. Pour beaucoup d'entre vous, cette petite merveille de l'animation ne vous dit sûrement rien. Pour faire bref, il s'agit d'un long-métrage sorti en 1986 et racontant un peu l'histoire de Roméo et Juliette à la sauce Héroïque Fantasy, le tout baigné de guerres, manipulations, batailles pour le pouvoir et maintes émotions… De la pure Fantasy dans le style, un peu de Nausicaä. Mais si je suis là, c'est pour vous parler du soundtrack. Tout simplement un album merveilleux qui vous permettra de vous remémorer sans peine les plus beaux passages de cette perle méconnue ou de vous donner envie de le découvrir. Les musiques sont signées Ryuji Sasai et Satoshi Kadokura (Mashin Eiyuden Wataru, Mobile Suit Gundam F91).
Commençons par la première piste, "Theme of Windaria" qui comme l'indique le titre est le thème
et plus précisément l'opening. Violons, flûtes…
Les instruments se succèdent et lachent harmonieusement les
premières notes et annoncent déjà le ton de l'album.
L'héroïque bat son plein, c'est très prometteur
!
Piste 2, "Overflow of the
Ipa River" (ou le débordement de la rivière
Ipa). Des cellules de notes se superposent dès le début
et forment au fil de la piste un fabuleux crescendo. Cela commençait
au départ de manière plutôt banale, très
doux pour finalement s'accélèrer. Les cellules, pour
la plupart des sons de synthés, se décalent rythmiquement
parlant, se chevauchent, sont pris d'une folie furieuse, la musique
se presse, ça devient terriblement dramatique. Et puis tout
d'un coup, ça ralentit, s'allonge, les notes épuisées
rendent l'âme mais nous ont, pendant près de cinq minutes,
offert une véritable inondation comme le laissait suposer le
titre. Bref, une piste de grande qualité, excellente de par
cette lente montée en puissance et cet étonnant accéléré.
Piste 3, "Mayoi no mori",
ou la forêt des illusions. La piste est sans prétention.
D'une durée d'une petite minute, la musique est quelque peu
distortionnée et remplie de bruits bizzares sans grand interêt…
Reste le piano, le seul instrument encore normal du morceau. Sympa
mais vraiment sans plus.
Ensuite vient la piste 4, "Yakusoku",
interprétée par ARAI Akino (Macross Plus, Please save My Earth, Record of Lodoss war, Noir).
Ça fait kitsch sur les bords mais ça a un charme fou. De la
vieille pop comme on les aime avec de vieux synthés, de la
batterie électro, des chorus endiablées et j'en passe.
A écouter en boucle, ça fout la pêche !
Piste 5, "Hover ni miserarete",
on revient à l'instrumental cette fois-ci et nous voici toujours
entouré de pittoresques synthés. C'est assez rythmé
et le tout est nappé d'une ambiance plutôt envoutante.
C'est pas la meilleure piste mais ça se laisse écouter
aisément.
Piste 6, "Theme of Druid",
un autre théme de Windaria. C'est assez joli mais ça
s'avère rudement classique dans la forme et un peu répétitif.
Sinon, c'est toujours dans la même lignée, des violons,
un piano et le tour est joué. Ce n'est pas ma piste préférée.
Piste 7, "Kanashimi no Marlin",
une sorte de variation du générique. Très sympa.
C'est pas révolutionnaire, c'est toujours la même chose
autrement dit un orchestre mais ça reste convenable. À vous
de voir si vous aimez la musique symphonique.
Piste 8, "Isa no machi - Guinevere
no ketsui", ah, ça change un peu, contrairement
aux pistes précédentes, ici nous avons droit pour commencer
à quelque chose de très joyeux, un peu comme une fête
traditionnelle de village. Jusqu'à que la piste prenne un autre
tournant vers une
musique un peu plus décisif, style marche militaire. Ça redonne
un peu de punch à un CD qui commençait à s'épuiser.
Piste 9, "Kougeki",
ou l'attaque. De la musique pour le bataillon, dynamique, avec tout
ce qu'il
faut de tambours et de cuivres. Le CD est enfin remis sur une bonne
lancée.
Piste 10, "Ai no requiem",
ou le requiem de l'amour, ça rappele un peu la piste 2. On
a l'impression d'écouter toujour la même chose mais personnellement,
j'aime bien.
Piste 11, "Taihai no party - Shalem
no satsui". Encore et toujours de la musique symphonique
qui n'a pour seul et unique but d'accompagner. C'est joli même
si sans prétention une nouvelle fois.
Piste 12, "Harukanaru Ieji",
encore le thème principal qui revient, on s'en lasse décidément
pas. Ça reste dans la continuité, et cela émerveille
sans difficulté.
Piste 13, "Kaze no sasayaki",
ou le chuchotement du vent. On approche de la fin, quelques notes
d'ailleurs de l'ending nous sont apportées vers le début
de la piste. S'ensuit les divers thèmes. Bref, une bonne synthèse
de l'album même si ce flot de musique symphonique commence à
s'essoufler.
Piste 14, "Utsukushii hoshi",
l'ending, enfin. Tout simplement merveilleux et de plus chanté
par la superbe voix d'ARAI Akino (Please save My Earth, Outlaw Star, Palme no Ki). C'est serain, sublime, un très beau final en
soi. Sûrement l'une des meilleures pistes.
Conclusion : voilà, c'est fini. Vous êtes toujours là ? Vous l'aurez sans doute compris, 3/4 heure de musique, c'est peu et ça a tendance à se répéter vers le milieu. Sortent du lot quelques pistes comme la n°1, 2, 4 ou la 14. Les autres ne se différencient que très peu sauf peut-être pour les pistes 3, 5, 8 et 9. À savourer dans sa forme globale, dans l'émerveillement continuel qu'il procure tout au long de l'album. Bref, un CD qui tient ses promesses et est pour moi je dois dire une sorte de référence. Fortement conseillé aux amoureux de l'anime concerné, les autres s'en passeront sans problèmes.