La
première piste de cet album est magnifique, certainement la plus belle
piste du CD. Il s'agit d'une chanson nommée "Hemisphere"
interprétée par notre seiyuu adorée, Maaya
SAKAMOTO. Autant dire qu'elle se donne à 100% dans cette chanson
pop aux allures futuristes, remplie de sons nouveaux et effets en tout genre.
Qu'on apprécie ou pas, cette chanson à le mérite d'avoir
un rythme géniale où Maaya accorde parfaitement
ses paroles. Bref, peut-être une des meilleures chansons que Maaya est faite jusqu'ici.
La seconde piste, "Members
only", entre dans le style des OST de Cowboy Bebop, c'est-à-dire
à mi-chemin entre le jazz et l'expérimental. C'est du jazz classique
mais accentué de sons nouveaux donnant à cette piste un aspect un
peu désordonné. Donc une ambiance rétro-futur, c'est-à-dire
un style vieux jazz mais avec une orchestration moderne, qui vers la fin tend
à une cacophonie instrumentale. Une piste très surprenante…
On
continue avec la piste 3, "Avant rendez-vous",
un beau morceau de contrebasse annonce le morceau et s’enchaîne avec une
mélodie au piano, dans l'ambiance piano-bar. Très agréable
et discret, ce morceau détend l'atmosphère quasi oppressante créée
par le morceau précédent.
Piste 4, "Misty
midnight", une piste jazzy très douce mêlant piano, basse
et cuivres et un peu de guitare. Le tout reste très discret, pour une ambiance
très intimiste. La piste suivante est plus sobre et beaucoup plus triste,
le morceau s'intitule "He feels uneasy".
Avec le piano comme unique instrument, cette piste ne manquera pas de vous étonner
par ses notes aiguës et mélodies fuyantes de tristesse, où
se dégage à la fois mélancolie et mystère.
On
continue piste 6 "Katon no sadame",
une belle chanson dans le style slow romantique. La voix de l'interprète
est très douce et tire vers les aigus sans jamais tomber dans le stéréotype
de la voix japonaise criarde. On peut remarquer que contrairement aux pistes précédentes
donnant dans le jazzy, nous avons ici une instrumentalisation très moderne
comme pour la piste 1 à mi-chemin entre le r'n'b et le step.
On poursuit
piste 7, "12 years", une belle piste
triste jouée aux violons et violoncelles. Cela change encore de style,
par rapport à la piste précédente. En fait, nous avons achevé
la partie du CD très jazzy pour attaquer maintenant une partie plus moderne
avec des morceaux porteurs d'une ambiance spécifique.
La piste 8, "Lovely
night", est un morceau très beau, le son augmente et baisse
successivement jusqu'à une mélodie belle mais conservant son côté
dérangeant.
La piste 9, "Temptation",
est une piste d'ambiance un peu comme la précédente le schéma
est le même, il s'en dégage une sensation d'étrangeté,
de malsain, dangereux.
La 10ème, "Flew
over", est une très belle piste jouée par un orchestre
où chaque instrument prend de l'envergure pour un final très apocalyptique.
Ce morceau à quelque chose de dramatique mais surtout un aspect "fin
du monde".
On continue avec la piste 11, "Face
lOST", un morceau très spécial, on se croirait à
l’intérieur d'un temple,… Enfin l'impression est d'entendre la musique
de l'intérieur d'un bâtiment immense, avec une grande résonance.
Cela doit être la partie dark du CD, car cette piste également
est assez apocalyptique.
Piste 12, "Invisible
motion", on pourrait croire à la suite du morceau précédent
car le fond est le même. C'est donc la suite de la piste 11 mais avec des
trompettes en plus donnant un aspect plus dramatique encore.
La piste 13,
"The charriot", est très
belle et rythmée, jouée au violoncelle, trompettes et autres instruments,
le morceau prend vite des allures de course-poursuite, pour un final très
beau.
La piste 14, "Their daily lives",
est beaucoup plus calme que les 5 pistes précédentes, on retourne
un peu dans le style jazzy.
Piste 15, "Bad news",
changement d'ambiance, le style est toujours jazzy mais l'instrumentalisation
est composée d'un fond très moderne dans le style musique
"underground".
Piste 16, "Winning sound of her",
le genre s'est encore accentué vers l'underground mais avec un côté
pur et symphonique mais avec la présence de cloches et bruits électroniques.
Une piste étrange mais très belle.
On continue piste 17 avec
"Magic handing", un morceau très
speed et moderne rappelant la piste 1 "Messiah" de l'OAV d'Angel
Sanctuary. Donc un style comme les pistes précédentes.
Piste
18, "Murians", un morceau sombre
et étrange, qui relève plus d'une atmosphère liée
à des bruits, sons étranges qu'à de la musique. Cette piste
est en fait une lointaine voix difficile à percevoir et quelques bruits
dont une impression de vent,… Bref, une piste dégageant une ambiance
vraiment spéciale, à aimer ou détester, il faut l'écouter
pour juger.
Piste 19, "The tremendous egg",
un morceau qui pourrait être la suite du morceau précédent
car composé de la même manière, à la différence,
on a un chant débordant de tristesse, plutôt qu'un chant, je dirais
des gémissement. Ce qui donne un côté plus mystérieux
encore que la piste précédente.
Piste 20, "Solitudes",
un beau morceau de piano sans prétention, qui charmera par sa simplicité.
Et on achève le CD par "Yume
no tamago" la chanson de fin chantée par une femme.
Cette chanson est très belle surtout grâce à l'effet
d'écho et de distorsion. Ce dernier morceau laisse place à
la chanson mais également aux effets sonores, bref, bien représentatif
de l'ensemble du CD.
Pour conclure, je dirais que cet OST nouvelle génération se partage entre jazzy à la Cowboy Bebop, pistes d'ambiances et de percussions à la Akira ou Ghost In The Shell, et à la musique moderne style "underground" à la Serial Experimental Lain. Plus 3 belles chansons de bonne qualité. Cet OST vous surprendra, c'est certain, mais les différentes facettes musicales de ce CD ne le rendent pas lassant, au contraire très agréable pour l'ambiance qui s'en dégage. Donc à conseiller de préférence à ceux qui ont aimé Cowboy Bebop, Akira et Lain. Les autres seront surpris, mais peut-être charmé par cet OST de bonne facture.
Rahxephon est le titre d'une nouvelle série de robots géants dirigée par IZUBUCHI Yutaka (produite par Bones, un studio qui a travaillé sur Cowboy Bebop). L'histoire nous amène en 2015, au Japon. Kamina Ayato est un lycéen qui se rend tranquillement vers son club de sport quand un vaisseau attaque la ville. Tout est dévasté sous ses yeux. Au beau milieu de cette catastrophe, il rencontre une fille mystérieuse, Reika. Alors qu'Ayato est attaqué par une créature au sang bleu, il est sauvé par cette fille qui l'emmène dans un palais souterrain. Là, se tient un oeuf géant. Le chant d'une femme se fait entendre, l'oeuf éclot et ainsi apparaît Rahxephon… Voilà pour le petit synopsis.
Passons maintenant à la critique du CD. Les musiques sont tous
signées Ichiko Hashimoto exceptée
la première plage, "Hemisphere"
(générique de début) qui, à ma grande
surprise, est une chanson de SAKAMOTO Maaya toujours composée par sa grande amie, Yôko
KANNO. Inutile de vous dire que cette musique est superbe !
Comme d'habitude, ce duo de choc fait de l'excellent travail. Sans
doute la meilleure piste de l'album.
La 2ème chanson de l'album est "Katon
no sadame" (n°6), interprétée par Hashimoto
Kazuko. Il s'agit d'une belle chanson douce et romantique sous
un fond de R'N'B. J'aime beaucoup.
Et enfin la 3ème, "Yume no
tamago" (n°21), qui est le générique
de fin interprété par Ichiko Hashimoto, la compositrice de cet album.
Le reste des pistes sont tous des BGM (18 en tout). Six d'entre-eux
(n°2, n°3, n°4, n°5, n°14 & n°15) sont
des musiques jazzy. Donc, avis aux amateurs ! Personnellement, je
n'aime pas trop et je ne vous cache pas que je préfère
amplement celles de Cowboy Bebop… Sinon les plages restantes sont
symphoniques. Elles ne sont pas mal dans l'ensemble mais j'en garderai
qu'un vague souvenir…
En bref, à part pour les 3 chansons et quelques BGM, je trouve que cet album ne mérite pas son achat. J'aurais plus tendance à changer de disque après la première piste… (La cause principale de mon achat est bien sûr dû à la magnifique chanson de SAKAMOTO Maaya). Donc un album réservé aux fans de la série !