Score:
Label: EPIC Records Japan
Catalog no.: ESCB-1872
Release Date: 01/04/1998
Playing time: 46'36"
Tracks: 11
From: Japan
Price: 3.059¥
Sous l'influence précolombienne (civilisation Inca, Maya), cet OST de très bonne facture mélange habilement rythme ethnique traditionnel, vocalise d'opéra et instrumentalisation moderne.
Nous commençons avec le générique de fin en version longue de la série, "Condor wa tonde iku (traditional)", interprété par SAGARA Nami. Cette piste devrait à tous vous rappeler un air connu, il s'agit d'une chanson qui reprend la fameuse musique "El cóndor pasa". Cette chanson est apparue dans les années 60 par le groupe Simon & Garfunkel (duo de musique pop, constitué de Paul Simon et d'Arthur Garfunkel), qui, eux-même, s'étaient appropriés cette musique traditionnelle du Pérou initialement interprétée
à la flûte de pan. Ici, c'est une version remaniée mais très
réussie. Le thème de fond est conservé, l'orchestration comprend
des violons et des percussions. Le supplément étant l’interprétation
lyrique de toute beauté de cette musique séculaire. Cette interprétation
ne plaira pas à tout le monde mais pour ma part, elle m'a séduit…
On continue avec l'excellent "Kuchu shinden"
qui débute sur des percussions traditionnelles (derbouka, tambour) et des chœurs. La suite de ce morceau propose une partie lyrique vraiment réussie qui met en avant des vocalises superbes. La piste est très variée et originale mais beaucoup plus accessible que la précédente. Il y a toujours l'aspect électronique actuel mais le style ethnique
reprend le dessus.
Nous poursuivons avec une superbe piste qui débute sur un solo de violon, c'est "Kigare naki koko" qui s'enflamme sur une partie symphonique rappelant de grandes compositions classiques. Cette piste au ton épique est vraiment belle et met bien en valeur les instruments à cordes.
Piste suivante, magnifique… Il s'agit de "Ai no fugue" qui reprend la fameuse "fugue" (tiré de la composition "L'art de la fugue") de Jean Sébastien BACH (1685-1750). Le tout est ici remanié sur un fond assez techno accompagné de chœurs lyriques et d'orgue en fond qui joue la "fugue". Le résultat est excellent, une belle cure de
jouvence à l'œuvre de BACH !
On enchaîne avec une piste beaucoup plus douce, c'est "Phoenix". Très agréable jouée à la guitare. En milieu de morceau, le violon vient ajouter sa splendeur à la composition. Une piste très classique mais vraiment bonne à écouter (surtout pour la partie violon).
Piste 6, "Haikyo o wataru kaze" qui reprend à la guitare la piste 4. C'est simple mais beau.
Piste 7, "Faust", interprétée par Johann WOLF du groupe "The Eccentric Opera". Il s'agit d'une plage vraiment originale où le chant lyrique côtoie les sonorités synthétiques et électroniques. Elle ne manque pas de charme,
surtout la partie lyrique. Bref c'est original, mais ne plaira pas à tout le monde.
On enchaîne piste 8, "Hitaburu ni ura kanashi", morceau de harpe et flûte de pan vraiment beau et agréable à écouter. Une fois de plus le violon viendra rejoindre la composition pour apporter une touche d'émotivité au morceau. En bref, une très belle piste classique avec des instruments
variés (à noter la harpe, superbe).
On arrive en piste 9 avec "Gracia ~ mezame ~", qui commence à l'orgue et continue en chanson. Je dois dire que je n'aime pas trop la voix de la chanteuse car je ne la trouve pas en rythme et semble fausse. Mon avis reste très subjectif, mais toute la partie musicale est réussie sauf cette voix. Heureusement au refrain, cela s'arrange, la voix se pose dans les aigus et on ne la réentendra qu'en fin de piste. Donc, la musique est très belle, dommage que l'interprète n'a réussi que le refrain, les couplets étant chantés de manières médiocres…
Piste 10, "Nazca ~ Shimpi no tori ~", très belle piste classique mêlant piano, violon, percussions et autres pour un morceau magnifique. Une des plus belles pistes de ce CD dans la partie classique.
Nous arrivons à la dernière piste de l'album, de loin la plus belle pour ce qui est du classique. Il s'agit de la version originale et traditionnelle de "El cóndor pasa". Le rythme y est lent, tout à la flûte de pan, sur un lointain fond de piano. Une piste qui vous rappellera sans nul doute "Les Mystérieuses Cités d ’or". Une manière magnifique de terminer ce CD…
Conclusion : ce second opus de Nazca, contrairement au premier (qui contenait surtout des BGM), comporte essentiellement des chansons et des pistes classiques. Toutes les pistes classiques sont bonnes, mais il est vrai qu'il faut aimer le mélange lyrique-électronique des chansons. Mais une fois l'adaptation faite, vous serez sûrement sous le charme mystérieux de ce CD. De plus, c'est aussi une manière de découvrir ou redécouvrir certains grands classique (Jean Sébastien BACH). Un CD qui peut rebuter pas ses compositions très originales mais qui vous plaira si vous passez cette frontière.