Cet
OST a été composé par KAJIURA Yuki (Shin K.O.R., Aquarian Age, .hack//SIGN, Madlax, Mai-Hime). Il peut être compartimenté en deux grandes sections : les pistes tristes, profondes et prise de tête face à des pistes plus légères et plus facilement écoutables
en entier.
Les pistes sombres, ce sont les pistes n°1 à 8, 12, 13, 15 et 16. À priori, elles ne sont pas vraiment joyeuses, plutôt prises de tête pour ceux qui n'ont pas aimé cet OAV.
Cependant, on pourra noter que le thème principal en première piste est beau, bien que tournoyant (toujours la même chose).
Puis les pistes suivantes sont très hypnotiques (ne pas écouter si on est malade). Les thèmes sont plutot jolis, mais la redondance fait l'ennui.
Il n'y a qu'à partir de la piste 9, "Breakdown", qu'on peut entendre une petite lueur d'espoir avec un piano léger, mais c'est assez bref.
"In a beautiful morning of May" (piste 10) est, par contre, plus gaie, ça remonte le moral.
"A prophet's dream" (n°11) comme "Fake jewel" (n°14) sont aussi douces.
Et enfin, à écouter, les deux dernières pistes qui sont "My love, so sweet" et "Houseki", générique de fin interprété par INOUE Marina qui ferment bien cet album, pourtant pas vraiment encourageant, on est surpris !
En bref, cet album n'a pas vraiment grand intérêt pour ceux qui ne sont pas fans. Bien que quelques pistes soient jolies, douces, la majorité des musiques est quand même saoulante. Pour du KAJIURA, on a vu bien mieux ! Alors ne prenez pas celui-ci.
Leportrait de petite Cosette… Un nom assez étrange pour une musique qui ne l'est pas moins. Je précise que je n'ai pas vu l'anime, donc je ne jugerai vraiment que la musique.
La première piste est le thème principal qui reviendra sous plusieurs formes tout au long du CD. Il commence mystérieusement par des notes lointaines, puis des voix se font entendre, récitant une sorte de prière. Le violon et les percussions font leur apparition, ainsi qu'une guitare électrique. Les voix reviennent ensuite, plus énergiques, et tout s'entremêle pour le plus grand plaisir de l'auditeur. La piste s'achève par le retour de la "prière" et nous laisse bouleverser par tant de beauté et d'énergie.
La seconde piste, "Somewhere i belong", est un morceau plus classique mais où prédomine un violon déchirant. C'est pourtant une piste pleine d'espoir.
"Moonflower" (n°3) est une sorte de dialogue entre une chanteuse lyrique, une flûte et un instrument non identifié. C'est une fois de plus très beau.
"Sadness" (n°4), avec un titre pareil, on s'attend à une chanson lente pauvre en instruments (piano ou violon). Et bien pas du tout, c'est une chanson assez rythmée, plutôt sympa. Donc, un titre ne correspondant pas à la chanson…
Pendant plus d'une minute, "Regret" (n°5) nous emmène dans un endroit mystérieux. Un lac sous la lune où résonnent des bruits de gouttes d'eaux et d'insectes, puis entre en scène un violon. On ressent parfaitement sa tristesse. Cette complainte peut facilement donner des frissons.
Varions les plaisirs avec "Love pain" (n°6), une piste comme je les adore. Mélange de musiques classique et de rock. C'est entraînant et très agréable à écouter.
"Unhallowed" (n°7) : c'est un violon, une fois de plus, qui nous raconte sa triste histoire. Il est ensuite accompagné par ce qui ressemble à des tambours militaires, conférant à la chanson une sorte d'implacable, de marche en avant vers la piste suivante…
"Leave me cold" (n°8) qui est encore décidément soutenue par des cordes et un piano. C'est encore pas très gai, mais c'est toujours aussi beau.
Avec la piste "Breakdown" (n°9), c'est la peur qui s'installe. Un piano répètant inlassablement les mêmes notes, avec, en bruit de fond, des sons inquiétants. Nous sommes dans un monastère. Seule une guitare acoustique apporte un peu de fantaisie.
"In a beautiful morning of May" (n°10) : avec un titre comme celui-ci, c'est le bonheur qu'on attend. Pourtant, la chanson commence par un air d'opéra pas très joyeux, la chanteuse a l'air triste et nous chante son histoire. Elle est rejointe par différentes mélodies, la chanson prend peu à peu son envol avec de plus en plus d'instruments et de plus en plus de rythme. À la fin de la chanson, la voix semble soulagée, mais sans qu'on puisse en être vraiment sûr. C'est une belle piste, mais je dois avouer que je n'aime pas trop ces voix d'opéra, je trouve que ça a un côté forcé. Mais ça c'est selon le goût de chacun…
"A prophet's dream" (n°11) porte bien son nom. On y entend toutes sortes d'instruments qu'on peut qualifier de traditionnels, bien que je ne puisse identifier d'où ils proviennent. Ça fait assez africain, je trouve. C'est sympa, mais sans plus.
"Undertow" (n°12). Encore une chanson mêlant des sonorités classiques avec quelque chose de plus rock. Avec un bonus des passages arabisants du plus bel effet qui présentent ou coupent la chanson pour lui permettre de repartir de plus belle.
Avec "Float" (n°13), on est sous l'eau, les sonorités sont étouffées. On entend l'eau ruisselant autour de nous (ainsi que les poissons !). Le thème principal y est repris de façon plus lente. C'est vraiment un thème d'ambiance qui doit être plus agréable à écouter avec le support des images.
"Fake jewel" (n°14) est un vrai bijou, une chanson de musique classique joyeuse, très mignonne.
"Silent ceremony" (n°15) : les chanteuses du thème principal sont de retour. Mais cette aventure les a laissé épuiser, elles chantent comme de vieilles sorcières préparant quelques incantations magiques (mais ce n'est pas du tout désagréable). Puis, au bout de deux minutes, elles laissent place à un style plusieurs fois retrouvé dans l'album (à savoir du rock épaulé par des cordes). Superbe. Les chanteuses continuent la récitation des sortilèges. La piste est impressionnante, mais n'est pas faite pour l'écoute répétée car les incantations, c'est un peu longuet quand même !
"Evocation" (n°16), ça y est, les sorcières ont obtenu ce qu'elles désiraient, elles chantent et dansent autour du feu, en transe. Elles laissent place à un violon qui chante leur victoire, elles-mêmes contemplant le résultat de leurs efforts. Elles doivent continuer à danser cela dit car le thème reste très entraînant. La chanson s'achève par le retour des chants.
"My love, so sweet" (n°17) est une chanson jouée au piano. C'est tout doux, tout moelleux, mais un peu ennuyeux. Heureusement que ça ne dure pas trop longtemps.
Pour la dernière piste, "Houseki", on a droit à une vraie chanson, interprétée admirablement par INOUE Marina. La chanson est très belle, notamment grâce au violon et aux chœurs. À trois minutes, un solo de guitare électrique vient mettre tout le monde d'accord devant telle beauté. La chanson s'achève par son propre rythme joué sur un xylophone, ce qui rend la fin de la chanson (et donc celle du CD) un peu mystérieuse, à l'image de l'album.
En conclusion de cette longue critique, voici un album excellent. Mise à part quelques pistes, l'album peut s'écouter sans référence à l'anime. Les chansons sont variées avec néanmoins une prédominance de cordes. Mais qui s'en plaindra ? Selon moi, c'est vraiment un album à écouter même si le style un peu torturé pourra en effrayer certains. À découvrir en tout cas, en attendant de l'écouter en boucle, ce qui finira bien par arriver !