La bande son de cet anime exceptionnel a été composée par le grand KAWAI Kenji (Patlabor, Partlabor2, Tylor The Iresponsible Captain, Ranma 1/2, Maison Ikkoku…). Ce compositeur a le don de créer une musique à partir de simples bruits ou effet sonores. Que on aime ou qu'on n'apprécie pas son style, force est de constater que KAWAI Kenji est l'un des grands compositeurs japonais de notre époque. Ce CD comporte des morceaux d'ambiances (assez longs) souvent joués avec des percussions. C'est d'ailleurs ce qui fait la force de ce CD…
Nous commençons l'album avec l'opening theme, "Making of a cyborg". Autant vous dire de suite qu'il s'agit de ma piste préférée
du CD. Elle démarre sur des chœurs au rythme de tambour japonais.
La langue utilisée n'est plus contemporaine puisqu'il s'agit du vieux japonais.
Cette langue est magnifique mais ce qui charme encore plus c'est l'interprétation
par les chœurs. Ces mêmes chœurs chantent de façon bien représentatives des vieux chants japonais, un peu comme une pièce de théâtre
de Nô. Les effets sonores et percussions s'accumulent au fil que les chœurs
changent d'octaves. En bref, un morceau monumental à classer dans les annales
de la japanimation.
Piste suivante, "Ghosthack" (n°2), est un morceau composé d'une rythmique de tambour. Il s'agit du même rythme que pour la précédente piste. Mais à
cela s'ajoute d'autres percussions au tam-tam. L'aboutissement de cette piste
est une rythmique au tam-tam suivie de divers percussions et effets sonores. Une
piste très surprenante et agréable à écouter.
On
passe en piste 3 avec "Puppetmaster",
morceau étrange à l'image du personnage énigmatique du Puppetmaster.
Le morceau est une suite de sons plus ou moins lointains joués au synthétiseur.
Également quelques percussions et bruits viennent ajouter le côté
mystérieux de cette piste. Une impression presque malsaine se dégage
à l'écoute de ce morceau.
On continue avec la piste 4, "Virtual
crime", qui est un autre morceau dégageant un sentiment malsain.
Il s'agit simplement d'intonations qui reviennent à intervalle régulier
et où quelques bruits étranges viennent agrémenter la composition.
À noter le changement total de style en milieu de morceau. Une mélodie
à la guitare sèche accompagnée de scintillement féériques
confèrent un aspect chimérique à ce morceau. Vraiment surprenant !
Piste 5, "Ghost city". Au premier
abord, il s'agit de la piste 1 durant les 2 premières minutes. Soudain,
les chœurs s'arrêtent et s'enchaîne alors une superbe partie jouée au synthétiseur. Le morceau est accompagné d'effets sonores semblables au bruit d'un bâton de pluie. Puis les chœurs viennent se superposer à cette mélodie. Une piste très belle et qui prend de l'ampleur au fil des secondes. Exceptionnel !
On arrive en piste 6 avec "Access", qui reprend
un peu le même schéma que la piste 4. Il s'agit d'une succession
de bruits et effets sonores quasi indescriptibles car il s'en dégage plus
une atmosphère qu'une musique. Vraiment beau, à l'image de l'anime.
Nous arrivons à ma seconde piste préférée, il s'agit de "Nightstalker" (n°7) , un superbe solo de guitare sèche sur fond de synthétiseur. Ah… Quel bonheur ! Les notes sont brèves et les accords très bien maniés, un pur chef-d'œuvre. S'ajoute à cela la tristesse de la mélodie jouée au synthétiseur. Une piste remarquable, rien que pour elle, ce CD est indispensable ! Un morceau culte.
Piste 8 "Floating museum", un morceau étrange qui rappelle bien le combat entre Kuzanagi et le robot au centre du musée. Il s'en dégage une atmosphère étrange avec des effets d'écho, donnant une impression d'humidité et d'immensité. Le composition en elle-même est simple puisqu'il s'agit d'effets sonores variés sur une faible mélodie au synthétiseur.
Mais voilà, de cette simplicité naît un morceau unique, très original et surprenant. Il s'en dégage même une certaine tristesse et douleure sur la fin du morceau.
Nous passons maintenant en piste 9 avec "Ghostdive", un morceau qui, par son introduction, rappelle certains autres morceaux du CD. Répétition ? Certainement pas. Entre autres par le son de cloche et autres effets d'écho,
ce morceau réussit à se distinguer des autres.
On continue donc piste 10 avec "Reincarnation", il
s'agit du moment où Kuzanagi prend conscience de sa nouvelle apparence
en se voyant dans un miroir. Ce morceau reprend la rythmique tambour et chœurs
traditionnels nippons de la première piste. Sur le milieu du morceau, les
chœurs laissent place à un mélodie classique. Puis les chœurs
reviennent et se superposent à cette partie symphonique. C'est dans cette
piste que les chœurs atteignent le paroxysme grâce à l'orchestre
qui joue en fond, une symphonie classique. La fin de la piste est excellente,
une chanteuse finit le morceau suivie des chœurs… Magnifique.
Enfin, dernière
piste, un bonus plutôt décevant… Il s'agit d'une chanson pop chinoise.
Mais après avoir assister à l'écoute d'un album aussi beau
par sa simplicité, j'avoue que la chanson chinoise pop est malvenue et
fait un peu pitiée. De plus, la chanson est assez médiocre, un conseil
pour de la chanson chinoise mieux vaut écouter Faye WONG (que j'adore ! ^^).
Pour conclure, il s'agit ici d'un CD à l'ambiance unique (un peu comme l'ambiance unique du film "Akira"). Bien sûr, je vous conseille de voir l'anime avant d'écouter cet OST, sans quoi vous la trouverez peut-être sans saveur. J'avoue adorer particulièrement cette bande originale, surtout pour les pistes n°1-5-7-10.
Qui ne connaît pas Ghost in the Shell ? GITS ? De MASAMUNE Shirow, mangaka de renommée internationale ? Adapté en film, la musique de KAWAI Kenji (Patlabor, Ranma 1/2) est devenue culte par son étrangeté.
En entrée, c'est le générique de début du film mais aussi le symbole, "Making of a cyborg". C'est la musique réduite à sa plus simple expression, quelques percussions répétant le même rythme inlassablement. Les chœurs, eux, sont impressionnants, tellement captivants qu'on ne lâche pas prise et l'air vous rentre très facilement dans la tête. Quant aux paroles, elles sont simples mais très belles. On aura l'occasion de réentendre ce thème à la fin du CD.
"Ghosthack" (n°2) s'enchaîne immédiatement à la chanson qui l'a précédée puisque ce sont les mêmes percussions qu'on entend, le même rythme qui a subi cependant quelques modifications. Notons aussi que l'ambiance du film se prête fortement à cette musique et l'avoir vu aide à apprécier cet OST.
La suivante, "Puppetmaster" (n°3), émane une ambiance bizarre à nouveau. Certes, elle est inquiètante mais cependant, on l'écoute jusqu'à la fin sans même s'en rendre compte. La musique étant tellement discrète… Du xylophone, un peu d'électronique et des percussions qui font penser à des gouttes de pluies tombant sur de la ferraille.
Vient "Virtual crime" (n°4), dans la même filiale mélodique des autres pistes. Aucune structure, des percussions discrètes et répétitives, des sons électroniques tout aussi rares mais qui aident à installer une atmosphère légèrement angoissante. Mais en fin de musique on émerge, une guitare vous tire de cette ambiance et vous fait respirer un peu. Un thème léger et propice à rêver. Mais ça finit bien vite, pour arriver à "Ghost city" (n°5). Retour au thème principal avec les chants captivants et des percussions légèrement différentes, plus présentes, plus courtes que le générique. Mais c'est si beau, en fin de chansons, l'intrusion de sons électroniques font leur effet et rendent à la chanson quelque chose de "normal" ^^.
"Access" (n°6), au début toujours aussi simple, mais qui, au fil de la musique, s'accorde le privilège cloches graves. Un ambiance spatiale règne dans "Nightstalker" (n°7), avec un thème de toute beauté. Un synthé qui fait des accords mais surtout, une guitare vive qui conserve la douceur de la musique, mais c'est beaucoup trop court.
Ah ! Dans le film, cette mélodie est souvent entendue, "Floating museum" (n°8). C'est une ambiance, comme le dit son titre, flottante. C'est un thème long qui fait le bonheur de tous, surtout par l'apparition de chœurs aigus à la fin. Splendide ! On en redemande…
"Ghostdrive" (n°9), comme ses compatriotes "Ghost", il retourne dans la simplicité des sons électroniques pendant tout de même près de 5 minutes. C'est peut-être un peu long…
Puis revoici le superbe thème de "Making of a cyborg", renommé "Reincarnation" (n°10) mais différent musicalement et vocalement. Côté mélodies, les percussions sont d'emblée plus présentes qu'avant. Des violons se mettent en place vers le milieu ainsi que le synthétiseur pour installer alors une ambiance calme et dou��tre. Côté voix, les chœurs sont toujours les mêmes, à l'exception que des paroles ont été rajoutées et que seule une femme chante. C'est superbe, on appréciera les deux versions.
Et enfin, la dernière plage, la "bonus track". C'est la grosse surprise… On dirait la musique d'un anime japonais (style "Love Hina"), chantée en chinois. Donc, une dernière piste désagréable qui n'a rien à faire dans cet OST de qualité. On zappe !