Voici
un album tiré d'une nouvelle série intitulée "Sousei no Aquarion", créée par les studios Satellight en 2005. Pour l'histoire, il s'agit d'un mélange de pouvoirs psychologiques, de mécha dans un monde futuriste. L'animation n'est pas en reste avec une bonne utilisation de la 3D et un design très épuré.
Pour la bande son, c'est KANNO Yôko (Macross Plus, Cowboy Bebop, Brain Powerd, Escaflowne) qui est aux commandes. Après les albums de Ghost in the Shell Stand Alone Complex, où elle opérait dans un registre expérimental et rock, KANNO nous revient en tribal-symphonique comme avant !
Voici un CD que j'attendais depuis longtemps, sans compter la participation des chœurs de WARSAW (qu'on retrouve sur de nombreux CD de KANNO) comme à l'habitude, ainsi qu'un chanteur en opéra
(Jerry KENTING), d'un groupe (Akino), et de trois chanteuses (AOI Tada, Michelle et MAKINO Yui), et un grand nom de la musique classique avec Artur STEFANOWICZ (il a, entre autres, repris du Vivaldi, Mozart,…).
Pour le symphonique, le grand HISAAKI Hogari s'est associé à Yôko.
Autant dire que le résultat de toutes ces alliances ne peut être qu'excitant…
On commence avec "Genesis of Aquarion" de Akino, un opening d'anime classique mais très sympa. On reconnaît bien la pâte de KANNO qui fait penser à la musique de "Purachina" interprétée par SAKAMOTO Maaya. Le refrain est très sympa, bref, un opening très dynamique que j'aime beaucoup (tout comme la voix de la chanteuse).
On rentre dans le symphonique avec "Aquarius", thème grandiloquant avec des chœurs. On n'est pas sans penser à des grands noms comme Karl ORFF mais surtout au travail de Yôko sur Turn A Gundam (pour les pistes de "God's advent"). Majestueux donc.
On continue avec "High spirit" (n°3) dans la même veine, un rythme vivace soutenu, avec de belles envolées lyriques, les cloches et les trompettes. Le rêve quoi ^^, l'absence de chœur ne se fait pas ressentir.
On poursuit avec "Macho battle", une piste bien plus instrumentale et assez cacophonique. Il n'y a pas trop d'équilibre et la mélodie en déroutera plus d'un (surtout avec ces effets de sonneries de téléphones portables ^^).
Mais le très bon revient avec "Carthage nova" d'Artur STEFANOWICZ. Très beau morceau de classique avec une chanteuse d'opéra qu'on croirait tout droit sorti du 19ème siècle, splendide !
Un morceau plus expérimental ensuite, "Max bomber girl" (n°6).
Une mélodie assez étrange tout droit sorti d'un synthétiseur pour enfant, surprenant.
S'ensuit, "Prideful Aquarion" (n°7), un morceau très joli, très traditionnel aussi, jouée à la flûte. On retrouve KANNO Yôko d'antant.
Une chanson, "Michelle", en piste 8. On pourrait croire que c'est chanté en français mais je ne le pense pas… En tout cas, c'est un homme au chant et c'est très sympa. J'aime beaucoup ce genre de ballade douce à la KANNO avec un language qu'on ne comprend pas très bien, à écouter !
On continue pour les chansons avec AOI Tada qui interprète "Become a bird" (n°9), une belle ballade quasi a cappella. J'aime beaucoup l'ambiance musicale de fond, très lointaine, profonde, cristaline, peu de mélodie mais juste un fil musical à suivre parmi les effets d'ambiance. Une bonne chanson donc.
Yôko revient en piste 10 avec "Mechanical angel Aquarion". Des chœurs classiques superposés à une rythmique plus moderne, c'est très surprenant quoique plus rien ne m'étonne chez KANNO Yôko. Encore une fois, elle joue la carte de la surprise ^^.
On repart dans du plus traditionnel avec "Brown horses" (n°11), morceau au violon très sympa accompagné d'un orchestre symphonique. Cela rapelle "Little pony" de Brain Powerd. J'aime beaucoup, cela sent l'aventure épique et grandiose ^^. Magnifique !
Dans un style traditionnel plus chinois, nous trouvons "Dragon raker" (n°13) qui part ensuite dans un style plus moderne dans la rythmique, mais un peu plus décevant aussi… Un morceau moyen.
Akino revient en piste 13 avec "Pride ~ asad journey", une ballade avec une intro à la flûte de pan magnifique. Cela rappelle l'Amérique du Sud par certains côtés. Un morceau que j'aime vraiment, le chant lui aussi est agréable, très sympa.
On change à nouveau avec "Sal" interprétée par les chœurs de WARSAW, une véritable chorale classique chantant a cappella. Pour les amateurs, c'est vraiment charmant !
Un morceau d'opéra interprété par un homme ensuite, il s'agit de "Saint Aquarion" (n°15) de JERRY KENTIG. On retrouve le style déjà utilisé pour Napple Tale.
Nous terminons le CD avec deux chansons : tout d'abord, Akino avec "Heath of the wasteland" (n°16), chanson pop bien plus fade et de moindre qualité que les deux autres chansons de cette artiste. Cela reste sympa, mais ça ne colle pas avec l'ambiance générale du CD.
Nous trouvons en piste 17, MAKINO Yui avec "Omna magni", une petite voix enfantine qui chante comme une petite comptine magique. Cela conviendrait très bien à un film de Tim BURTON;).
C'est sympa, surtout pour l'euphonie des jeux de voix entre la chanteuse et les notes de carillon, très suprenant.
Enfin, une dernière BGM de KANNO Yôko avec "Pill", qui n'est pas sans rappeler l'esprit tribal de Turn A Gundam ou d'Arjuna. On reconnait les chœurs de Gabriela ROBIN. Court mais très mignon.
Au final, nous avons un très bon CD dans l'ensemble. Seulement deux pistes m'ont déçu ("Dragon reika", "Max bomber girl"), ce qui est assez peu. Les chansons sont, dans l'ensemble, toutes très bonnes (n°1-8-9-13-16-17). Pour le reste, nous avons des compositions symphoniques de très bonne qualité, et certaines pistes tribales très sympas (n°7-11-18). KANNO Yôko est revenue en force toujours aussi créative et géniale tant dans la diversité des styles proposés que dans l'originalité. Un grand cru pour les amateurs de KANNO ! Il va donc sans dire que cet OST est à se procurer d'urgence !<
Voici la nouvelle bande originale composée par KANNO Yôko (Escaflowne, Cowboy Bebop, Turn A Gundam, Wolf's Rain) en collaboration avec HISAAKI Hogari, et le moins qu'on puisse dire, c'est que cet album s'avère être une énorme déception de la part d'une musicienne qui nous avait habitué à beaucoup plus de rigueur dans l'agencement de ses morceaux.
Passé un opening banal, interprété par la toute nouvelle venue Akino, on enchaîne avec 2 morceaux joués par le Warsaw Philharmonic Orchestra and Chorus et dirigés par KANNO en personne. Ces 2 BGM nous permettent de retrouver le symphonisme flamboyant d'Escaflowne ou de Turn A Gundam.
La piste suivante, "Macho battle" (n°4), découle directement d'Arjuna avec son rythme techno sur lequel viennent s'ajouter 2 voix, dont celle de KANNO sous le pseudonyme de Gabriela Robin. On retrouve ensuite l'orchestre accompagnant le ténor Artur Stefanowicz pour un adagio très poignant.
Les pistes suivantes nous font passer du coq à l'âne entre des ballades pop fades, dont 2 chantées par Hitomi et une par TADA Aoi (voix de Ed dans Cowboy Bebop). Des plages techno à la limite de l'écoutable et un morceau à tendance celtique (plage n°7), plaisant mais trop court, pour rattraper la sérieuse dégradation de l'ensemble de l'album.
L'orchestre ne refait surface qu'en piste 11, avec "Brown horses", et permet d'apprécier un complexe mais réussi solo de violon.
Puis, on le retrouve en piste 15 avec les chœurs et le baryton Jerzy Knetig (interprète du très poignant "Ave Maria" de Cowboy Bebop disponible sur l'album "Blue") pour un chant tragique où chaque pupitre est excellement mis en valeur par l'enregistrement. Les chœurs a cappella interprètent en latin le magnifique et apaisant "Sal".
Au total, seul les 6 pistes symphoniques (n°2, 3, 5, 11, 14 et 15) se détachent du lot pour une durée avoisinant à peine 15 minutes. L'album mettant trop l'accent sur des morceaux modernes à la qualité parfois plus que discutable. Et on mettra un zéro pointé à l'agencement des différentes plages sur le CD qui nous font passer brutalement d'un style à l'autre, rendant l'écoute ennuyeuse et rageante. Il ne reste plus qu'à espérer la parution d'un second OST qui corrige le tir et accorde une place plus importante aux parties orchestrales.